C'est lors de notre retour du SR 2010 en Grèce qu'a germé cette folle idée.
Partir de Randan en direction du SR 2011 en Lituanie et rentrer à la maison en passant par Moscou.
Et, pendant d'interminables soirées au local nous avons peaufiné le tracé idéal. Un périple évalué à 9000km sur une durée de 3 semaines.
Ce voyage nous fera traverser 12 pays dont une majorité de pays de l'Est.
Départ de France le 4 juin 2011, puis nous traverserons l'Allemagne, la Pologne, la Lituanie où nous stopperons 3 jours pour le SR à Klaipeda. Ensuite direction la Russie et une brève pause de 2 jours à Moscou. De Moscou nous descendrons sur l'Ukraine et la Moldavie, puis ce sera la Roumanie et la Hongrie. Et le retour se fera par l'Autriche, l'Italie et la Suisse ou nous tenterons de passer un maximum de cols.
Comme dans chaque projet de cette ampleur, il y a toujours beaucoup de monde lors des premières présentations. Puis, au fur et à mesure que le temps passe et que les données techniques apparaissent, les désistements s'annoncent.
De 15 personnes au lendemain du retour de Grèce nous ne serons plus que 8 à partir.
En temps que secrétaire, je suis chargé de résoudre les problèmes administratifs. Et, dés le mois de janvier, je me mets en quête de tout l'arsenal nécessaire pour faire les demandes de visa et les réservations d'hôtel sur Moscou. De longues et fastidieuses démarches m'attendent et vont occuper mes soirées pendant des mois. Merci à internet.
Début Avril tous les dossiers sont complets et envoyés à l'Ambassade de Russie, dès le retour des visas je me hâte de réserver un hôtel sur Moscou.
Les démarches administratives terminées, ils ne nous restent plus qu'à préparer les motos.
La plupart d'entre nous attendrons les dernières minutes pour changer un pneu, des suspensions ou vidanger une fourche. Mais le 3 juin, nous sommes prêts.
Il est temps de vous présenter les protagonistes de ce voyage. Le groupe est composé en majorité de membres du club. Mais 2 intrus se sont glissés parmi nous. François, un ex membre du club qui s'est expatrié à st Barthélémy et la petite Kat qui fait maintenant parti de tous nos voyages.
Pour le reste du groupe, il n'est plus la peine de faire les présentations. Tof, Gillou, Poussin, rico, Richard et moi-même Fabrice.
Samedi 4 juin 2011 nous avons rendez vous au local où nous prenons un repas tous ensembles.
Pour le départ, le groupe s'étoffe, car Gérard, Edouard, Cacol et Yves se joignent à nous pour nous accompagner jusqu'au SR en Lituanie.
Un gros bisous à nos familles, à nos frangins et les motos vrombissent.
Un grand voyage chez les HORD commence toujours par une petite panne.
Et comme d'habitude, c'est Gillou qui démarre les hostilités.
En arrivant à Châlon-sur-Saône, il ne trouve rien de mieux que de nous annoncer que sa boîte est bloquée en 5ème. Mais la chance est avec nous, car le concessionnaire HD locale nous prête un pont et nous autorise à intervenir sur la moto. La boîte est ouverte, le primaire démonté et nous constatons que la biélette de sélection s'est usée sur l'arbre cannelé. Le dealer nous fourni une pièce d'occasion, nous remontons et nous reprenons le départ direction l'Alsace.
Christophe et Alexandre nous reçoivent dans leur petit village d’Alsace en ce 1er soir de notre grand voyage. Un accueil d’une très grande qualité qui nous laissera de très bons souvenirs. Merci à Christophe et toute sa bande de copains pour leur gentillesse.
Dimanche matin, nous reprenons la route après de brefs aux revoirs car nous nous donnons tous rendez-vous en Lituanie. Yves, ex membre du moto club les Cîmes quitte le groupe car d’autres prévisions de voyage l’attendent, un petit tour en Slovénie en compagnie de madame.
Nous quittons la France pour attaquer une remontée de l’Allemagne en direction de Berlin. C’est après 600km d’autoroute et sous des trombes d’eau que nous plantons les tentes près d’un lac à côté de Nurimberg. Une soirée humide que nous tentons de finir de noyer dans la bière.
Lundi 6 juin.
Berlin, est l’objectif de la journée, nous prenons l’option de faire une visite en moto. Une ville qui s’étale sur une superficie impressionnante et qui est parsemée de parcs et d’espaces verts laissés à l’état sauvage. La visite de la ville ne se fera pas sans quelques soucis mécaniques. Cacol nous fait le coup de la panne trois fois. Le capteur d’allumage complètement dévissé.
Nous quittons Berlin sous une chaleur qui fait souffrir les machines et les pilotes et l’orage ne tarde pas à nous trouver. Puis, Cacol ne trouve rien de mieux que de casser sa courroie primaire sous des trombes d’eau et de plus sur l’autoroute. Cacol, nous ne craquerons pas, nous sommes parés à toutes épreuves.
Deuxième séance mécanique de la journée et nous repartons direction un camping pour passer la nuit. Un accueil en fanfare par certains campeurs nous donne l’envie de faire une grosse soirée et c’est tard dans la nuit que nous nous glissons dans les duvets humides.
Mardi 7 juin:
Le réveil est difficile et Cacol prend la décision de rentrer seul car il sait que sa seule et unique courroie de rechange ne tiendra pas longtemps. Ce retour prématuré n’enchante personne mais c’est la mécanique qui a le dernier mot.
Nous nous séparons l’âme en peine et le groupe prend la direction de la Pologne alors que Cacol repart seul en direction de la France. En sachant qu’à tout instant sa courroie peut le laisser sur le bord de la route. Un retour stressant, nous ne manquerons pas de nous échanger des sms tout au long de son retour pour connaître sa situation.
Première nuit en Pologne dans un hôtel des plus classe pour une somme modique.
Mercredi 8 juin:
La journée s’annonce bien, il fait beau et la route nous attend. Mais les dangers de la route ne sont pas loin et un terrible accident se déroule sous nos yeux et à vite fait de nous faire comprendre que la vie ne tient qu’à un fil.
Cet incident nous obligera à faire un détour qui nous permet de visiter l’arrière pays et de rencontrer la faune local.
Les kilomètres s’enchainent et le groupe se discipline, une rigueur militaire s’instaure et les véhicules sont désormais rangés comme le jour de la parade.
Ça ne durera pas, en fait, c’était le pur hasard.
Puis, nous arrivons au nord de Varsovie ou un club local organise un stop pour les bikers qui montent sur le SR en Lituanie.
Un site magnifique sur les bords d’une rivière dans un village fait de rondins de bois.
Le camp est planté et les guerriers peuvent vaquer à leurs occupations.
Les organisateurs ont bien fait les choses, tout est fait pour que l’on se sente bien dans nos chaussures. Un magnifique banquet nous permettra de goûter des produits locaux, aussi bien solides que liquides.
Jeudi 9 juin:
Cette soirée restera dans les tablettes du club. Non pas parce qu’elle nous a donné mal à la tête. Mais plutôt parce qu’elle nous a réservé un réveil sortant tout droit d’un cauchemar.
Cela fait plus de 20 ans que nous bourlinguons dans les quatre coins de l’Europe et nous avons l’expérience des voyages. Nous nous étions préparés à affronter une multitude de problèmes divers et variés. Pannes, accidents et galères en tous genres, mais se faire faire les poches pendant notre sommeil, cela, nous ne nous y étions pas préparés. Et lors de l’état des lieux ce jeudi matin, quel ne fût pas notre surprise lorsque Tof annonçait qu’il lui manqué 2000 euros, que Gillou enchérissait en annonçant 1500 euros. Puis, en creusant un peu plus nous apprenions qu’un couple de hollandais s’était fait soulager de 2000 euros et qu’Abel un collègue Français était redevable de 350 euros. Le ciel venait de nous tomber sur la tête, nos frangins venaient de se faire dépouiller.
Une année d'économies partie en fumée et dans ces conditions: impossible de continuer le voyage.
Alors le coeur serré et la larme à l'oeil, nos deux frangins prennent seuls la direction de la France. Le reste du groupe doit continuer la route, pour eux, pour le club, pour la moto, pour l'esprit du voyage.
Cette journée restera dans nos mémoire à jamais, pour les faits, mais surtout pour ces moments qui ne sont pas descriptibles. Un regard, une accolade, une tape sur l'épaule, un signe de la main et surtout ses gouttes qui humidifient vos yeux et que vous essayez de retenir coûte que coûte. C'est le coeur lourd et l'âme en peine que nous prenons la direction de la Lituanie.
La journée ne sera qu'une série de pleins et de kilomètres sans grands discours. Le coeur n'y est pas.
Nous finirons par arriver au Super Rally vers 20h00. Olivier nous attend, nous plantons les tentes et échangeons quelques nouvelles pas très réjouissantes.
Nous avons laissé trois frangins sur la route, et pas des moindres. Mais nous sommes au Super rally et la vie continue.
Si vous voulez en savoir plus sur ce Super Rally 2011 en Lituanie, rejoignez-nous dans le chapitre CONCENTRE INTERNATIONALE. Je raconte plus en détails nos péripéties durant ces deux jours.
Dimanche 12 juin:
Pour les six derniers du groupe Russie, il est temps de reprendre la route. Nous quittons donc l'équipe à Olivier et Edouard, Gégé, Abel et son copain.
Nous avons pour objectif de gagner la frontière Russie/Létonie. Les routes se dégradent au fur et à mesure que nous nous approchons de la Russie. Et c'est à 30 km de la frontière que nous décidons de stopper pour la nuit. Mais dans cette région, il n'y a ni hôtel, ni camping. Alors nous décidons de faire du camping sauvage près d'un lac. Un lac infesté de moustiques qui nous laisserons des souvenirs pour le reste du voyage.
Lundi 13 juin:
Lever aux aurores pour arriver à la frontière dans les 1ers. Je ne m'étalerais pas sur ce passage. Mais nous avons mis 7 heures pour passer en Russie et faire toute la paperasse que ces chers Russes demandent. Comme lors de notre 1er voyage, la route après la frontière est défoncée. Mais nous avons bon espoir. Nous sommes quand même sur 1 des axes principaux qui relie Moscou à l'Europe.
Les passeports tamponnés, la carte grise Russe pour nos motos, les assurances en poche et le change fait, nous empilons les kilomètres en espérant trouver des routes meilleures en approchant de Moscou. Mais rien de tout cela ne se produit. Une alternance de marécages et de bois sont les seuls distractions que l'on rencontre. Les routes ne s'arrangent pas et pour couronner le tout, la pluie fait son apparition.
En fin d'après-midi nous sommes contraints de stopper notre progression dans une station pour routiers où nous trouvons un garage pour resserrer le primaire à François. Puis nous passons la nuit dans un hôtel où il est relativement difficile de se faire comprendre. nous constatons tous que nos longues années d'école ne nous servent à rien et nous en revenons aux bases. C'est-à-dire que l'on s'exprime par mimes ou par dessins.
Mardi 14 juin:
Nous n'avons jamais été aussi proche de Moscou. Le but du voyage s'approche et les motos ont de plus en plus soif. Une 1ère station sans essence, puis une 2ème et c'est enfin à la 3ème que nous trouvons le liquide tant convoité. Après ce petit coup de sang, c'est sur une tranche de travaux de 17km que nous nous faisons les dents.
Puis, c'est la délivrance, vers 14h nous arrivons à la périphérie de Moscou. Une ville tentaculaire, qui marie de modernes buildings à d'anciennes constructions soviétiques complètement délabrées. Vers 15h nous trouvons l'hôtel et nous pouvons enfin souffler.
Perception des chambres et douches pour tout le monde. Puis, un orage nous contraint à boire une bière avant d'entamer la visite de la capitale. Le Kremlin, la Place Rouge, le tombeau de Lénine. Repas dans un restaurant de spécialitées locales et dodo.
Mercredi 15 juin:
Nous nous déguisons en touristes et nous voilà partis pour une journée harrassante. Nous commençons par passer chez le dealer HD de Moscou pour les souvenirs. Puis nous flânons dans des rues à touristes, visite du Hard Rock Café, du Kremlin et de ses cathédrales. Une envie de boire un chocolat au café Poutchkin après avoir cherché Nathalie sur la place rouge, merci Gilbert!!!
Nous finirons sur une terrasse en dégustant une bière locale en face d'une boulangerie restaurant Français. Et l'odeur du bon pain finira par nous attirer dans celui-ci. Les pieds en compotes et épuisés par une journée de marche, nous rentrons à l'hôtel pour une nuit réparatrice. Demain il faut reprendre la route.
Jeudi 16 juin:
Départ de Moscou vers 9h et grâce à Rico et son GPS, nous sortant de cette enfer urbain sans encombres. Les routes ne se sont toujours pas arrangées, mais les paysages commencent à se diversifier. Nous mettons désormais le cap sur L'Ukraine. Au fur et à mesure que nous approchons de la frontière, le pays semble plus riche. Mais les routes ne sont pas meilleures et les lignes droites sont de plus en plus longues.
Après avoir parcouru 650km nous atteignons la frontière et on ne se fait pas prier pour quitter ce pays très spécial. Encore 2h de palabre avec les douaniers et nous voilà en Ukraine. Nous avons changé de pays, mais la langue est la même et personne ne comprend l'anglais. Rico, dans un dernier souffle réussit à se faire comprendre en dessinant sur une feuille des lits et des bonhommes. Grâce à ce coup de génie nous pouvons dormir sous un toit.
Vendredi 17 juin:
Nous traversons l'ukraine en direction de la Moldavie. Durant 500km nous roulons sur une ligne droite entourée de champs de blés. C'est à l'approche de la Moldavie que nous retrouvons des paysages plus sympatiques. Lors de cette traversée nous nous sommes égarés volontairement dans des petites villes dans le but de faire le plein d'essence et de faire du change. Et à chaque fois nous sommes tombés sur des gens charmants.
Nous avons pu compter sur l'aide des autochtones pour nous remettre sur la bonne route car la lecture des panneaux vous renvoie à vos premières années de maternelle.
Bref, après quelques tours en rond, nous trouvons un hôtel dans une petite ville bien sympathique.
Le patron de l'hôtel nous reçoit en VIP avec son ami Biélorusse et c'est en boîte de nuit que nous finissons la soirée avec François qui se fait racketter par la police locale. Notre Hôte étant très influant dans la ville, nous sort de leurs griffes et nous conseille de rentrer à l'hôtel. Quel drôle de pays!!!
Samedi 18 juin:
Aux dires du patron de l'hôtel, nous sommes à 75km de la frontière Moldave. Ravis de cette nouvelle, nous partons le coeur léger et le bagage mince.
Les kilomètres défilent, mais nous ne trouvons pas de frontière, les indications du GPS sont floues et la population locale nous renvoie sur nos pas à chaque tentative de discussion.
Nous finirons par trouver un poste frontière au beau milieu de nulle part et pour combler le tout, les gardes frontières nous diront qu'il n'est pas possible de passer par là. Après 200km de ronds dans l'eau, nous nous retrouvons dans une petite ville indiquée par le GPS comme ville frontière.
Notre salut viendra d'un jeune père de famille en scooter qui finira par nous accompagner vers ce fameux poste frontière. Un passage de rivière en bac.
Le passeur nous demandera de l'aide pour arrimer le bac et nous voilà en Moldavie. Richard clôt ainsi sont tour d' Europe, tous les pays de la carte ont été visités.
Quelques formalités de douanes plus tard, nous voilà devant un bar pour enfin déguster une bouteille de soda et un grand verre d'eau. Une journée complète sans boire ni manger pour passer une frontière fantôme. Personne ne nous croira, mais c'est pourtant vrai.
Epuisés mais contents, nous cherchons un hôtel dans la ville de Dracia.
Dimanche 19 juin
La frontière Roumaine n'est qu'à quelques kilomètres et c'est vers 9h00 que nous franchissons celle-ci. La matinée s'annonce sous les meilleurs hospices. Il fait relativement beau, un contact nous attend dans la ville de Viseus de sus dans le nord des Carpates où il a réservé une pension.
Mais notre bonne humeur va vite se transformer en rage. En effet, après un déjeuner très copieux, nous nous lançons à la conquête de ses splendides montagnes que sont les Carpates. Et dès le 1er kilomètre d'ascension, nous nous retrouvons dans un orage très violent. Et pour couronner le tout, les routes se dégradent au fur et à mesure de notre avancée. Les trous de la route se trouvent inondés donc invisibles, le brouillard et le froid fondent sur nous comme la misère sur le pauvre monde.
Après 150km de lutte, nous parvenons à atteindre notre objectif. Mais nous sommes exténués, transis de froid et les motos ont soufferts. Heureusement, personne n'a chûté et les mécaniques vont nous permettre de rejoindre le lieu de rendez vous.
Nous sommes accueillis par un monteur de châlets Roumain qui a travaillé à Super besse et que Rico connaît. Heureux de pouvoir se mettre à l'abri, nous prenons tous ensemble un verre avant de rejoindre le gîte où nous attendent les propriétaires pour un repas bien mérité.
Lundi 20 juin
Nous décidons de prendre une journée de repos pour nous refaire une santé.
Kat est fatiguée, et les motos ont besoin d'une révision. Poussin, pour des raisons personnelles, décide de rentrer seul d'une traite. Un frangin de plus en moins, décidément ce n'est pas une bonne année pour les Hord.
Pendant que les uns font de la mécanique, les autres font le tour du propriétaire.
En fin de matinée, nous décidons de rejoindre la ville la plus proche pour manger, faire du change et visiter la fabrique de châlets.
Quelques kilomètres de moto cross et nous sommes parés pour faire les touristes avant de rejoindre Florine et sa compagne pour partager un dîner en commun.
Mardi 21 juin
La route nous appelle, départ vers 9h30 en direction du monastère de Barsana et doucement mais sûrement nous quittons la Roumanie pour la Hongrie.
Richard, après ses déboires de la veille crêve sur le périphérique de Budapest.
Il est trop tard pour trouver une chambre à air alors nous réparons sur place avant de trouver un hôtel pour passer la nuit.
mercredi 22 juin
A notre réveil, nous constatons que la moto de Richard est de nouveau à plat. Rico, armé de son GPS se lance à la recherche d'une chambre à air tandis que nous redémontons la roue avant.
A 10h nous reprenons la route en direction de l'Autriche.
Nous passons la frontière Autrichienne et, en regardant la carte nous constatons que nous sommes à un plein du lac de Faker see. Nous décidons de nous y rendre pour y passer la nuit. Voir ce site en dehors du rassemblement qu'il héberge en septembre nous paraît une excellente idée. La soirée est arrosée dans tous les sens du terme. En effet, un violent orage grondera toute la nuit et la bière Autrichienne est aussi bonne que la bière Allemande.
Jeudi 23 juin
Le reveil est humide et nous passons une grande partie de la journée sous la pluie. Nous sommes dépités, depuis notre départ nous n'avions que des routes et des paysages moroses. Les cols Autrichiens et les montagnes des Carpates permettaient de changer de paysage, mais le temps ne permet pas d'en profiter pleinement. Nous passons plusieurs cols et voilà l' Italie au pied d'un des plus grand col d'Europe: Le Stelvio.
Nous passerons la nuit à ses pieds avant d'attaquer sa longue ascension.
Vendredi 24 juin
Le soleil brille et nous avons des fourmis dans les doigts. A nous le Stelvio, Sa réputation n'a d'égal que sa Hauteur. Les routes sont magnifiques, les vues grandioses et le nombre de motos totalement déconcertant. On se croirait dans un rassemblement de motos permanent.
Nous passerons le reste de la journée à franchir des cols les uns derrière les autres. En fin de soirée nous en comptabiliserons 8. Entre temps nous avons laissé la Kat sur un autoroute Suisse car sa destination finale est différente de la nôtre.
Nous arrivons chez Yves près de Genève vers 21h00. Tous très contents de notre journée, mais complètement vidés par tous ses virages, montées et descentes. Yves et Christelle sont ravis de nous revoir et nous ont réservé un accueil chaleureux.
Samedi 25 juin
Le reveil se fait tard et dans la douleur. Les organismes sont fatigués, la France étant de nouveau sous nos pieds, nous en profitons pour se relâcher.
Yves a préparé une magnifique côte de boeuf et c'est dans l'après-midi que nous reprenons les motos pour se diriger tout doucement chez les Ventres Jaunes près de Macon.
Avant notre départ, Tof et Gilou avaient convenu avec Fabrice et Pascal que nous ferions une halte dans leur local lors de notre retour. Et comme dans toute grande histoire à la Française nous finissons tous autour d'une table.
Voilà un autre grand voyage qui se termine et qui laissera des traces dans nos mémoires.
Nous avons parcouru en fait 8000 Km, consommé en moyenne 400 L de Super par moto et bu un nombre indécent de bières et de choses diverses et variées.
Nous avons traversé 12 pays et rencontré des populations très différentes. La barrière de la langue a une fois de plus été un handicap, surtout dans les pays parlant des langues à consonnance Russe.
Les machines nous sont restées fidèles malgré quelques légers soucis. Mais vu l'état des routes et les conditions météorologiques, nous sommes heureux d'être rentrés tous et en entier!!!
Nous avons été un peu optimistes sur nos capacités à rouler sur de telles distances et dans de pareilles conditions. Une semaine de plus aurait permi de prendre un peu plus de temps et de profiter plus de ce voyage, mais il en est ainsi.
Lors de ce voyage, nous avons fait la route avec une personne extraordinaire. Un petit bout de femme qui ne se plaint jamais, malgré tout ce que nous lui avons fait subir. Elle savait avec qui elle partait, mais elle ne se doutait pas que nous lui ferions faire du cross avec un Fat Boy lesté de 60 kg de bagages, qu'elle devrait grimper à plus de 2750 m sur des routes en lacets avec des dénivelés à faire pâlir un alpiniste. Qu'elle devrait rouler sur des routes jonchées de trous et de bosses à faire claquer les fourches et les amortisseurs. Elles a su rester sur sa moto et la mener jusqu'au bout. Chapeau Kat, nous te remercions d'avoir partagé ce voyage avec nous.
Et pour finir, je voudrais dédier ce voyage à 2 personnes qui regretteront toute leur vie de ne pas avoir pu le faire avec nous.
Deux frangins avec qui j'ai partagé de nombreuses choses, 2 amis qui m'ont manqué tout au long de ses 18 jours de voyage. 18 jours ou pas un instant nous n'avons pas eu une pensée pour eux.
Mais, nous nous rattraperons l'année prochaine, et je vous promets que ce sera grandiose.
Certains disent que les voyages forment les hommes...
Moi je dis: certaines aventures créent des liens que rien ne peu détruire!